قصة الرحيل لفيصل الزوايدي باللغة الفرنسية

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Le départ

Nouvelle de Fayçal Mohamed ZOUAYDI (Tunisie)
Traduit de l’Arabe par Saïd Mohamed JENDOUBI (Tunisie /France)

O ! Gens patients devant la détresse, mes espérances se sont resserrées avec l’age et, mon âme a éprouvé la douleur des drames…

Du Sud, le voyage fut entrepris un jour… ce jour-là il faisait froid… mais une flamme me brûlait le visage. Des vents mêlés s’amusaient de mes fragments dispersés. Ma mère se tient debout sur le seuil de la porte, à la main un pot d’eau, s’apprêtant à le déverser sur mes pas, pour que je lui revienne. Dans ses yeux brille une eau encore… elle ne dit rien, mais ses lèvres produisaient des chuchotements indistincts. Je soupçonnai des prières pour la sauvegarde et le retour… mon petit frère se tient à ses côtés avec sa chemise tombante et, le doigt caressant le nez ; il nous regarde étrangement… c’est qu’il ne sait pas encore le sens du départ… ma sœur se tient à la fenêtre en bois peint en bleu, tout en jetant de temps à autre un regard inquiet à l’intérieur de la chambre où, mon père malade est alité. Une maladie l’avait assailli, pour ne plus le quitter ; il en est maintenant impotent. Il y a deux jours son état s’est amélioré, alors je l’informai de l’imminence de mon départ ; il n’a rien dit, mais je sentis dans son terrible silence une supplication pour que je reste… de ses yeux aux paupières lasses, retentit un cri tremblant me suppliant de ne point partir… Mais que faire, alors que l’opportunité d’un tel voyage ne me fut accordée qu’avec peine, et qu’une seconde chance ne se représentera, peut-être, plus jamais ? Obtenir un visa pour le pays où je vais n’est jamais une mince affaire… le flot du sang trébuche dans mes artères, je ressens alors que la disparition de la terre avec tous ses habitants n’est point la plus terrible des catastrophes…

Le vrombissement du moteur de la voiture stationnée devant notre maison grandit quand le conducteur appuya sur l’accélérateur pour me brusquer ; la portière du véhicule était grand ouverte m'invitant à une nouvelle vie… une vie dont les contours furent tracés par les rêves et les chimères… là-bas, au bout d’une longue traversées vers le pays des blonds visages, de l’argent profus et des félicités. D’une maison voisine, une porte s’ouvre laissant apparaître une jeune fille dont nos deux familles arrangèrent naguère notre future union. À vrai dire, cette fille – ma cousine – n’était pas laide pour que je la refuse comme épouse ; elle était même dotée d’un certain charme, surtout lorsqu’elle esquissait un sourire naïf, semblable à celui de son père Tayeb. En revanche, je refusais cette relation qui me liait à la vie de misère, ici. Ma mère s’essuie le nez avec un pan de sa robe et, je remarque que ma sœur n’est plus à la fenêtre. Respirer normalement me devient une opération difficile. Me parviennent à l’esprit les paroles de mon père m’exhortant que je suis, après lui, l’homme de la maison ; à ces mots j’avais l’habitude de répondre par la prière d’usage : « puise Dieu allonger ta vie ! », et mon père de rétorquer : « qu’elle soit longue ou courte, la vie d’un homme s’achève inéluctablement par un enterrement ! ». Les images se brouillèrent dans mon esprit : de l’enfant brun s’amusant à l’orée du désert, aux blonds visages dans les contrées enneigé… les couleurs s’entremêlèrent dans une singulière fusion. Je perds les mots que j’aurais pu dire dans de telles circonstances. Je ne trouve rien à dire, alors, je me réfugie dans le silence. L’instant, le temps n’a plus qu’un seul et unique sens, différent de celui qu’affectionnent les horlogers… je crains une imminente explosion au fond de mon être, je jette ma valise sur le siège arrière et, je m’apprête à me jeter à l’intérieur du véhicule, mais…

Un pot d’eau choit par terre. Mon petit enfant fit tomber le verre qu’il tenait… exactement comme tomba, ce jour-là, le vase d’eau des mains de ma mère, quand retentit de la fenêtre en bois teint en bleu, l’âpre cri de ma sœur, annonçant le pire…

Ma femme se baisse pour ramasser les débris du verre en esquissant, un sourire naïf et bienveillant, me rappelant mon oncle Tayeb.

قصة الرحيل لفيصل الزوايدي
ترجمة سعيد محمد الجندوبي

الرحـيــلُ ..

يا الصابرونَ على الـهمِّ ، ضاقَت عِندَ العُمر أُمنِياتـي ، و ذاقَت نَفسي وَجَعَ الفَجائِعِ ..
من جَنوبٍ كان الرحيلُ يومًا .. باردًا يومًا .. لكن لهيبًا ما يلفحُ وَجهـي ، و شتاتٌ مُبعثَرٌ مِني تعبثُ بِهِ رياحٌ شتى ، تقفُ أُمي عند عتبةِ البابِ و بيدها إناءُ ماءٍ لِتَصبه ورائي حتـى أعودَ إليها ، و فـي عَيْنَيْها بريقُ ماءٍ آخر .. لَـم تَقُل شيئًا لكن تـمتمات تصدرُ مُبهمةً عن شَفَتَيْها ، خـمنت أنـها أدعيةٌ بالـحفظِ و العودةِ .. أخي الصغير واقـفٌ حذوها بقميصهِ الـمتهدلِ و إصبعه تعبثُ بِأنفِهِ ، ينظرُ بغرابةٍ إلينا ، فهو لا يَـعلم بعدُ معنـى الرحيلِ .. مِنَ النافذةِ الـخشبية الزرقاء تُطل أختي و هـي تُلقي بيـن الـحين و الآخر بنظراتٍ جزعةٍ إلى داخلِ الغرفة ، هنالك أبـي على فراشٍ سقيمًا ، مرضٌ داهـمَه فلازَمَهُ فأقعَدَهُ .. تـحسَّنت حالُــه قبلَ يومين فأخبرتُه بـموعدِ الرحيل ، لَـم يقُل شيئًا لكني أحسستُ في صمتهِ الرهيبِ توسلا بالبقاءِ .. و مِن عَينَيْهِ اللتين تـهدَّلت عليهما الأجفان صَرَخَ استجداءٌ مزلزلٌُ بعَدَمِ الرحيلِ .. و لكن أنّى لـي ذلكَ و لَـم أبلُغ فرصة َ السـفرِ هَذِهِ إلا بعناءٍ قد لا أستطيعُه ثانيةً.. كذلك الـحصولُ على تأشيرةِ سفرٍ إلـى البلاد التي أقصدُ ليس متيسرًا دومًـا .. و يـتَعَثَّرُ تدفق الـدم عَبرَ الشرايين فأدركُ أن اِنـخِسافَ الأرضِ بـمَن عليها ليس دائمًـا أشدَّ الـمَصائِبِ ..
ارتفع صوتُ مُـحَرِّكِ السيارةِ الـمتوقفةِ أمامَ البـيت ، فقد ضغطَ السائقُ على دَواسةِ البنزين لِيَستَحِثَّني ، بابُ العربةِ مفتوحٌ يطلُبُني إلـى حياةٍ جديدةٍ .. حياة رسـمَتها أحلامٌ و أوهامٌ .. هنالك بعيدًا خلفَ سفرٍ طويلٍ إلـى أرضِ الوُجوهِ الشقراء و الـمالِ الوفير و الـمباهجِ .. ينفتحُ بـهدوءٍ بابُ منزلٍ مُـجاورٍ تـخرجُ مِنه فتاةٌ اتفقَت عائلتان يومًا على تزويـجي مِنها فهي ابنةُ خالـي .. لـم تَكُن الفتاةُ قبيحةً حتى أرفضَها زوجـةً بل على النقيض مِن ذلك كانت من ذوات الـحُسنِ خاصةً مَعَ ابتسامةٍ ساذجةٍ تُذكِّـرنـي كثيرًا بابتسامةِ أبيها الطيبِ .. لكني كُنتُ أرفُضُ ذلكَ الارتباطَ الذي يَشُدُّنـي إلى حياةِ البُؤس هنـا، تـمسَحُ أمي أنفَها بِطَرَفِ ردائِها و أَلـحَظُ غــيابَ أختي عن النافذةِ . يُصبِحُ التقاطُ الـهواءِ إلى صدري عمليةً أكثرَ صعوبةً ، تذَكَّرتُ كلامَ أبـي الكثير عن كَونـي رجلَ الدارِ بعدَه فكنت أُجيبُه بأن أدعوَ له بطولِ العُمرِ فيُجيبُنـي : يَطولُ العُمرُ أو يَقصُر فلابد للإنسانِ أن يُقبَـر .. تداخَلَت الصورُ أمامي مِن صبـيٍّ أسـمرَ يَلهو عند مَشارِف الصحراء إلـى شُقرِ الوجوهِ فـي بِلادٍ ثلجيةٍ و اختلطت الألوانُ فـي مزيجٍ غريبٍ ، أفقـدُ كلامًا كثيرًا كان مِنَ الـمُمكِنِ قولـه فـي هذا الـمقامِ ، فلا أجِـد مـا أقول فأصمتُ، لـم يَكُن للحظةِ و لا للزمنِ غـير معنى واحدٍ مُـختَلفٍ لا يعرِفُهُ الساعاتِِيّون .. و أخشى انفجارًا بداخلي فأُلقي حَقيبَتي الصغيرة على الـمقعدِ الـخَلفي و أهُـمُّ بإلقاءِ نفسي داخلَ السيارةِ و لَكن..
يسقُطُ إناءُ مـاءِ على الأرض فقد كان ولدي الصغيرُ قد أوقع قدحًـا من يَدَيْهِ .. تـمامًا مثلما سَقَطَ إناءُ الـماءِ من يَدَيْ أمي يومَها عندما ارتفَعَ صوتُ أختي مِن النافذةِ الخشبيةِ الـزرقاء بصيحةٍ مـجروحَةٍ تُعلِنُ وقوعَ الفادحةِ ..
تنحنـي زوجتي تُلَمْلِمُ شظايا القَدَحِ و تبتَسِمُ بطيبةٍ ساذجةٍ تُذَكِّرُنـي بـخالـي الطيب.

فيــــصل الزوايـــــــدي