Tes yeux étaient pareils
Aux deux palmeraies à l'aurore
Ou deux balcons dont la lune
Timide, y prend son écart
Tes yeux quand ils souriaient
Les molles vignes feuillèrent,
Comme si les reflets lunaires,
Dansaient dans une rivière;
Comme une rivière qui frémit,
Sous la rame douce, à l'aube.
Comme si lointains les globes
Régissaient dans ses regards
Émergés dans un brouillard,
Qui reflétait la tristesse,
Comme la mer sous une nuit
Qui tend les bras en caresses
Donnant les frissons d'automne,
Et la chaleur douce d'hiver
La mort, l'entité, le noir,
Et les éclats de lumières.
Et les fortes envies de larmes
S’éveillent dans toute mon âme,
Et une extase extrême
Qui embrassait les astres,
Comme l'extase d'un enfant
Ayant si peur de la lune !
On dirait les arcs des nues
Absorbaient tous les nuages
dissolvants, goutte à goutte,
Dans la bouche des orages
Et les enfants bégayaient
Doucement entre les vignes.
Et le chant des flots réveille,
Sur les cachettes de feuilles
Le silence des moineaux
Pluie
Pluie
Pluie

Le soir bailla pourtant,
Les nuages continuaient,
À dissiper ses pleurs
La nuit, on entendait
Un malheureux gamin
Avant de s’endormir
Hallucinant de sa mère
Qu’il l'avait perdue
Un jour en s’éveillant
D’ici il y a un an.
Lorsqu’il s’affolait de l’appeler
Ils lui disaient alors
C’est sur le lendemain
Elle sera de retour
Il faut qu’elle soit de retour
Malgré toutes les rumeurs
Dont les copains soufflaient
Qu’elle est là-bas laissée
Couchée auprès du mont
Ayant sommeil de tombes
Elle s’étouffait de cendre
Et se suffoquait de pluie
On aurait bien entendu
Un malheureux pêcheur
Ramassant les filets
En maudissant le ciel
Même le destin cruel
Et dissipait les chants
Où disparaissait la lune
Pluie
Pluie
Pluie
Sais-tu quelle détresse
La pluie peut envoyer ?
Et de quelle manière les canaux Sanglotent quant elle pleuvait ?
Sais-tu combien peut-elle
Nourrir chez l’étranger
Le sentiment du vide
Et d’être abandonné ?
La pluie c’est l’éternel
C’est comme le sang qui coule
C’est comme les affamés
L’amour, et les marmots
C’est pleinement les morts
Et tes yeux m’emportaient
Flânant sous la pluie
A travers les vagues du golf
Où les éclaires caressent
Les chères rives d’Iraq
Donnant étoiles de mer
Et de fabuleuses clovisses
On les aurait vus peut-être
Se dévoiler glorieuses
Mais la nuit obscure
Les enveloppait de cruor
J’’hurlais criant le golf
« Oh, Golf ! Tout grand donneur
De perles,
de clovisses,
et de mort »
Mais rien que l’écho revint
Comme s’il gémit de refrain
« Oh Golf ! Golf !donneur
De clovisses et de mort »
Comme si j’entends l’Iraq
Réserver tous les tonnerres
Se provisionnant d’orages
Aux plaines et aux montagnes
Jusqu'à se qu’ils se dévoilent
Aux mains des braves rebelles…
Et l à que la tempête purifie
La vallée de ces tyrans
Et n’en laissera rien
De leurs débris salis