قصائد سهيل عيساوي, ترجمة الاديبة اسيا السخيري- تونس
Le soleil décline
Souheyl ‘Ïssawi
Triste est mon histoire
Pareille aux oiseaux du Juin
Touchant est mon mythe
Comme l’héroïsme de Jeanne D’arc
Libre, j’ai parcouru mon chemin
Jusqu’aux verdures du défi
Et je savais ma fin
Ruine...évanescence...anéantissement et extinction
Tout ce qui est resté de moi
Des poèmes et des mots qui annoncent
La mort de leur créateur
En interrogeant les crayons et les journaux
Sur le sort d’un cavalier qui n’a jamais été abattu
Il n’a jamais baisé une main signe d’allégeance
Est-ce qu’il va être ressusciter ?
Aux noms du Coran et de l’Evangile
Est-ce que tu l’hais ou bien tu l’envies Azraël
Certainement...certainement
Son encre ne s’était pas desséchée
Et ses mains ne s’étaient point épuisées
Et il n’avait jamais vendu une seule feuille.
S’il m’était possible Baghdad
S’il m’était possible d’être le soleil de la civilisation
Baghdad
S’il m’était possible de devenir un épi riche de blé
Si je pouvais être un pain
Dans les bouches des enfants irakiens
Si je pouvais assassiner cette ignoble faim
Plût à Dieu que je sois une gorgée de médicament
Pour réduire (adoucir) les souffrances d’un blessé
Plût à Dieu que je puisse faire disparaître un chagrin sauvage
Couché dans les yeux d’une maman affectée (affligée)
Qui lors le bombardement du refuge El Amiria
De ses deux chers enfants a été privée
Si j’étais un oiseau
Avec mes ailes étendues
J’aurais couvert le soleil d’août
Et j’aurais protégé un ouvrier persévérant
Qui reconstruit l’Irak
Plût à Dieu que je puisse éveiller toutes les consciences
Qui s’établissent tranquillement dans le sommeil
Si je pouvais trancher les cœurs noircis
Pour les remplacer avec d’autres qui sont verdoyants
S’il m’était possible de cracher
Aux visages de tous les courtiers machinateurs
Tous ceux qui ont changé leur Kibblah
Et tous ceux qui ont performé leurs ablutions rituels
Avec nos sangs
Souheyl ‘Ïssawi